La déclaration
de Malabo sur la croissance et la transformation accélérées de l'agriculture en
Afrique pour une prospérité partagée et de meilleures conditions de vie est un
accord signé par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africain réunis
à Malabo le 27 juin 2014.
La signature de
cet accord intervient 11 ans après l’accord de Maputo qui a donné naissance au
Programme détaillé de développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA). La
déclaration de Malabo vient réaffirmer la volonté des Etats Africains de lutter
contre la faim et la pauvreté à travers le développement du secteur agricole et
la coopération régionale.
Les engagements de la déclaration de Malabo
La déclaration
de Malabo comporte sept (7) engagements adoptés par les états africains. Il
s’agit de :
1- Le
réengagement en faveur des valeurs et des principes fondamentaux qui
définissent le PDDAA : ici les
états s’engagent à avoir des politiques conformes aux principes du PDDAA à
savoir entre autres la recherche d'une croissance tirée par l'agriculture pour
atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l'exploitation des
complémentarités et de la coopération régionales pour stimuler la croissance, l'application
des principes de planification concrète, d'efficacité politique, de dialogue,
d'évaluation et de responsabilité, dans tous les programmes du NEPAD et le
recours aux partenariats et aux alliances, notamment entre les agriculteurs,
l'agrobusiness et la société civile
2- L’engagement
à renforcer le financement des investissements dans l'agriculture : ici
les états s’engagent à améliorer le financement agricole en allouant au moins
10% des dépenses publiques à l’agriculture, en créant un environnement
politique et institutionnel, ainsi que des systèmes d'appui appropriés pour
promouvoir l’investissement privé dans le secteur agricole.
3- L’engagement
à éliminer la faim au plus tard en 2025 : Les états Africains par cet
engagement se sont fixés pour objectif d’éliminer la faim en Afrique au plus
tard en 2025. Les mesures identifiées pour atteindre ces objectifs sont
l’accélération de la croissance agricole, la réduction de moitié des pertes
post-récoltes, les initiatives de protection sociale axées sur les groupes
vulnérables et intégrant les mesures visant à accroître la productivité
agricole et l’amélioration de l’état nutritionnel notamment avec l’élimination
de la malnutrition infantile.
4- L’engagement
à réduire la pauvreté de moitié au plus tard en 2025, grâce à une croissance et
à une transformation inclusive de l'agriculture : Cet engagement vise à
créer un environnement politique et institutionnel visant à maintenir une
croissance annuelle du PIB agricole d'au moins 6%, établir les partenariats
publics-privé dans les chaines de produits agricoles prioritaires ayant des
liens et avec les petites exploitations agricoles et créer des possibilités
d’emploi dans les chaînes
5- L’engagement
à stimuler le commerce intra-africain des produits et services agricoles :
Les états d’engagent ici à prendre des mesures pour favoriser le commerce de
produits agricoles entre états africains. Ces mesures visent à tripler le
commerce intra-africain des services et produits agricoles avant 2025, créer un
environnement politique et institutionnel pour simplifier et officialiser les
pratiques commerciales et accélérer la mise en place de la Zone de
libre-échange continentale (ZLEC)
6- L’engagement
à renforcer la résilience des moyens de subsistance et des systèmes de
production en Afrique face aux aléas et autres risques liés au climat :
Cet engagement vise à faire en sorte que, d’ici à 2025, au moins 30% des
fermiers, éleveurs et pêcheurs puissent résister aux risques climatiques et
météorologiques, accroître les investissements pour les initiatives de
renforcement des capacités de résistance et intégrer la gestion de la
résilience et des risques dans nos politiques, stratégies et plans d'investissement.
7- L’engagement
à faire preuve de responsabilité mutuelle dans les actions et les résultats :
Cet engagement en appel à la solidarité des pays Africains dans la mise en
œuvre et le bilan des mesures de cette déclaration
Mise en œuvre et bilan des engagements
Les
engagements de la déclaration de Malabo sont mis en œuvre par les différents
gouvernements parti prenantes à travers les Plans nationaux d'investissement
agricole (PNIA). Ces documents de planification du développement du secteurs
agricole étaient supposé être élaboré par tous les états au plus tard en 2018.
Le
bilan des engagements de la déclaration de Malabo est évalué tous les deux ans
par l’Union Africaine et le NEPAD. Le dernier rapport publié en 2024 montre que
certains pays n’ont pas encore mis en place les PNIA supposé être effectifs
depuis 2018. De plus, l’atteinte des objectifs supposés être atteint en 2025
telles que l’éradication de la faim et la réduction de moitié de la pauvreté
semblent compromise aux vues de l’inefficacité des politiques appliquées par une
partie des états Africains.
Par Alima Vincent
Thanks for this bright presentation.
RépondreSupprimerI think African nations have to reinvestigate on their chosen stategies concerning agricultural developpment due to a great change in their political stability from then, in order to expect a significant change on hunger reduction and poverty.
W'll be glad to hear about your propose solutions to this.